Comment se passe l'imposition en Suisse
Villages perchés entre lacs et montagnes, fromages, chocolats et gastronomie, bienveillance des résidents : la Suisse attire, c’est indéniable. Et les impôts, dans tout cela ? Ils n'attirent pas autant, c’est une évidence. Mais mieux vaut prévenir que guérir, comme dit le proverbe (même en Suisse) : alors, avant de s’installer sur le territoire helvète, mieux vaut savoir comment se passe l’imposition en Suisse. Cela tombe bien, nous sommes là pour vous éclairer !
Comment fonctionne le système fiscal suisse ?
Qui est considéré comme résident suisse ?
Lorsque vous vous installez en Suisse en tant qu’étranger, vous êtes considéré comme résident (à la différence des frontaliers qui travaillent en Suisse, mais vivent en dehors). On appelle “résident suisse” tout étranger qui :
-
séjourne au moins 30 jours sur le territoire et qui pratique une activité lucrative ;
ou
-
séjourne plus de 90 jours sur le territoire sans activité lucrative.
Qui est redevable de l’impôt en Suisse ?
Si vous respectez les conditions énoncées ci-dessus, vous êtes redevable de l’impôt en Suisse. C’est-à-dire qu’en tant qu’étranger vivant et travaillant (ou non) en Suisse, vous devez déclarer vos revenus mondiaux en Suisse. Vous êtes donc redevable de tous vos revenus, même ceux en provenance de l'étranger. En Suisse, l’impôt sur le revenu (IR) est fixé sur l’année civile (appelée période fiscale), ou sur une seule partie si vous êtes devenu résident suisse en cours d’année civile.
Quels sont les types d’impôts ?
Il existe principalement 2 types d’impôts : l’impôt direct et l’impôt indirect.
L’impôt direct
L’impôt direct correspond à l’imposition sur l’ensemble des revenus. Il concerne :
-
l’impôt sur le revenu, établi selon un barème progressif ;
-
les impôts sur le bénéfice des sociétés, entre 11,7 et 21,6 % ;
-
l’impôt sur la fortune (IF), établi également selon un barème progressif fixé par le canton de résidence ;
-
l’impôt anticipé (à la source) autour de 35 %, qui concerne les intérêts bancaires et les gains de loteries. Celui-ci est cependant reversé au contribuable une fois que ces revenus sont déclarés.
L’impôt indirect
L’impôt indirect correspond à 30 % des recettes fiscales suisses. Il s’agit de la TVA (Taxe sur Valeur Ajoutée), établie à 8,1 % du chiffre d’affaires.
À noter qu’il s’agit du taux le plus bas d’Europe (voici encore une bonne raison de s'établir en Suisse).
Les autres impositions
Il existe également les cotisations sociales (couverture maladie/accident, prévoyance, assurance chômage, aides sociales/maternité/allocations familiales) qui entrent dans le calcul des impôts, hors impôt direct et impôt indirect.
Et si vous vivez en compagnie d’un chien, sachez qu’il existe un impôt sur la possession et la dépense. Le poisson rouge ne compte pas (bien qu’il soit illégal en Suisse d’avoir un poisson dans un bocal rond).
Comment sont calculés les impôts en Suisse ?
La déclaration
Comme évoqué précédemment, l’impôt en Suisse est établi pour chaque année civile sur les revenus de l’année précédente (déclaration en 2025 sur les revenus de 2024, par exemple). Pour déclarer vos impôts, rien de plus simple : il suffit de remplir la déclaration d’impôt sur le revenu et la fortune, ainsi que ses annexes au besoin. La Suisse a fait cela bien : une seule déclaration et un seul paiement pour tous vos impôts (fédéral, cantonal et communal). Votre canton de résidence collecte l’impôt et se charge ensuite de le redistribuer (alias le Robin des Bois de la collecte d’impôt) : environ 30 % des impôts à la Confédération, 40 % au canton et 30 % aux communes.
Si vous vivez mariés, vous devez réaliser une déclaration commune pour vos revenus et votre fortune via un seul formulaire. Les enfants sont également déclarés dans les revenus des parents, si ceux-ci vivent ensemble.
Les charges déductibles
Certains charges sont déductibles telles que :
-
les pensions alimentaires versées ;
-
les frais de garde d’enfants (si garde à domicile par un salarié) ;
-
les cotisations de prévoyances ou les frais de maladie ;
-
les dons ;
-
les frais liés à votre activité lucrative (frais de repas, de transport, d’essence, de matériel).
Le calcul du taux
L’impôt en Suisse est calculé selon un taux progressif, entre 1 et +40 %, établi par la loi. Il est ensuite majoré par les coefficients cantonaux et communaux annuels. Plus vos revenus sont élevés, plus votre taux sera élevé aussi. Ce taux est calculé selon votre revenu imposable : il s’agit de vos revenus annuels bruts (composés de vos salaires dans le foyer fiscal, rentes, pensions de retraite, gains de loteries ou revenus immobiliers/mobiliers) auxquels vous déduisez les différentes déductions et frais.
Notez que l’impôt cantonal et l’impôt communal ne peuvent pas dépasser 30 % du revenu imposable au total. De plus, chaque canton dispose de sa propre législation et la charge fiscale diffère d’un canton à l’autre et d’une commune à l’autre. Il est donc essentiel que vous preniez en compte ce facteur lors du choix de votre canton de résidence.
Le paiement
Concernant le paiement des impôts, les tranches et barèmes sont établis sur la base de la dernière taxation établie pour l’année fiscale en cours. Il peut s’agir parfois d’un paiement provisoire, qui bénéficiera d’un nouveau calcul (ou d’une modification de votre part). En cas d’évolution des revenus ou de modifications quelconque qui impacterait votre charge fiscale en cours d’année, le Conseil d’État peut adapter le montant des tranches.
Une question ? Un doute ? Une envie de papoter impôt et relation fiscale ? N’hésitez pas à vous rapprocher de nos experts pour une déclaration d’impôt facile et impeccable.
Grâce à notre expertise, vous bénéficiez de solutions parfaitement adaptées à votre situation, sans avoir à jongler entre de multiples interlocuteurs.
Quelles sont les différences entre les cantons concernant l'imposition ?
Nous l’avons vaguement évoqué ci-dessus : il existe donc une différence entre la fiscalité cantonale et la fiscalité communale. Le taux varie donc beaucoup en raison de cette imposition à trois niveaux (en comptant l’impôt fédéral), mais aussi en fonction du canton de résidence.

Quels sont les délais pour la déclaration d'impôt en Suisse ?
Date limite et prolongation
Vous pouvez remplir votre déclaration d’impôt par voie postale ou directement en ligne. La date limite pour envoyer votre déclaration est inscrite sur le formulaire : en général, le délai est de 30 jours. Mais pas de panique, si vous ne parvenez pas à tenir les délais, vous avez la possibilité de demander une prolongation auprès de l’administration fiscale cantonale.
Conseils
Nous vous conseillons d’être muni des documents nécessaires au remplissage de votre déclaration, notamment s’il s’agit de votre première déclaration en tant que résident suisse.
Vous aurez besoin de :
-
vos certificats de salaire pour les employés ou de vos fiches de comptabilité pour les indépendants ;
-
vos attestations de revenus autres (pensions de retraite, rentes) ;
-
d’un justificatif de l’état des dettes et intérêts ;
-
d’un relevé bancaire ;
-
de relevés de titres ;
-
des documents complémentaires tels que vos frais mobiliers/immobiliers si vous êtes propriétaire d’un immeuble (entretien, intérêts hypothécaires, etc.).
Maintenant que vous savez tout sur l’imposition sur le revenu en Suisse, place aux villages perchés entre lacs et montagnes, fromage, chocolats, gastronomie et tout cela en compagnie de vos nouveaux voisins suisses !
Grâce à notre expertise, vous bénéficiez de solutions parfaitement adaptées à votre situation, sans avoir à jongler entre de multiples interlocuteurs.
Newsletter
Recevez les dernières actualités directement par mail